Rhegrumf à la découverte

Fidèle à ma race, je suis partie à la découverte du monde dès que mon âge me l'a permis.
Au cours de mes pérégrinations, j'ai rencontré beaucoup de firrans et d'haranys, certains n'ont été que de brefs compagnons de route, avec d'autres j'ai partagé une ou deux aventures pour aider les habitants des régions visitées.

Puis j'ai décidé de me poser un peu, de cultiver un jardin, ma région d'origine Mahadevi me paraît la plus favorable ; cela n'a pas été facile, j'ignore tout de l'agriculture, de l'élevage et des divers travaux me permettant de fabriquer les divers instruments qui me facilite la tâche et surtout je manque d'argent. Alors le négoce me paraît le plus sûr moyen de m'enrichir.

J'ai même été par delà les mers avec un clipper de location, cela a été une expérience des plus enrichissantes, j'ai eu la chance de ne rencontrer que des puces de mer et des méduses que j'ai pu facilement distancer.

Hier, j'ai décidé d'apporter un colis au Bassin de Tour Minot, une région que je ne connais pas encore. Encombrée de mon colis de cookies d'éléphant, j'embarque sur le dirigeable qui m'emmène aux Plaines de Falcorth et pendant le voyage je me remémore un de mes précédents voyages, celui où je m'étais élancée dans les airs à l'aide de mon planeur : que c'était grisant de glisser sur les vents, de voir défiler le paysage sous ses pieds... Mais ce ne serait pas prudent de le faire avec un colis sur le dos. Arrivée dans les Plaines de Falcorth, je prends le dirigeable pour le Bassin de Tour Minot.

A peine débarquée, je cherche le courtier d'or et je croise un nuien, cela m'alarme, mais ce dernier passe son chemin. Un harany m'explique le chemin pour rejoindre le courtier d'or, et me voilà partie sur les chemins. je croise de nouveau ce nuien, suivi par un harany, nous nous sommes à peine croisés que je sens une douleur violente dans mon dos, je me retourne et essaie de me défendre, tant bien que mal contre mes deux adversaires : je n'en crois pas mes yeux, l'harany et le nuien se ligue contre moi. Avec mon colis sur le dos, je ne fais pas le poids face à mes deux adversaires, ils me laissent pour morte et me volent mon colis.

Lorsque je me remets de mes émotions, je suis en colère contre ce traître... ce n'est pas la perte de mon colis qui m'affecte le plus mais cette traitrise : un harany "allié" à un nuien détroussent d'honnêtes voyageurs. Pleine de colère, je reprends la route en sens inverse, dans les Plaines de Falcorth, je me lance dans une course sur le dos de mon lion, le vent sèche mes larmes de dépit et de colère et calme un peu la rage qui m'habite.

Devant moi, je découvre un havre de paix, une terrasse accueillante, de somptueux fauteuils devant une cheminée et un piano dont les accords parfaits me font peu à peu oublier ma mésaventure. Je me promène au milieu de ces agréables habitations et je m'arrête devant un restaurant d'où s'échappent d'agréables odeurs "Salamanders".

Je n'ai pas les moyens de m'offrir un repas dans ce luxueux établissement mais peut-être pourrais-je y trouver un travail ?

Je cherche la propriétaire, Damelaurelin, mais voudra-t-elle recevoir une simple firrane ?

Je frappe à la porte, j'entends du bruit à l'intérieur du manoir... une Harany vêtue de blanc ouvre la porte ; je suis embarrassée, je viens en tant que quémandeuse et je n'en ai pas l'habitude

Je lui explique que je cherche du travail, je me présente et après quelques minutes, elle me permet d'entrer.

L'intérieur de la maison est meublée avec goût, elle s'assied sur son canapé rouge, comme elle ne m'invite pas à m'asseoir, je reste debout gauchement devant elle. Je lui explique que... "je sais un peu tout faire, mais je ne suis experte en rien - c'est-ce que disent les gens qui ne savent rien faire, répond-elle - Mettez-moi à l'épreuve, fut ma réponse"

Entre temps, une dame la rejoignit, accompagnée d'un drôle de compagnon, avec une grosse tête et des oreilles énormes, mais adorable. Dame réfléchit quelques minutes puis me renvoya en me dirigeant vers l'Amiral Cyrrus : son intendant je crois.

Je la remercie puis cherche Cyrrus ; après avoir erré dans le dédale des champs et des maisons, je découvre enfin son bureau... juste à côté du manoir de Damelaurelin.

Il me reçoit et semble perplexe quant au travail à me donner, finalement il m'emmène près de son élevage d'ours... j'adore les animaux et me sens très vite à l'aise auprès de ses gros animaux.
Ma mise à l'épreuve commence, je dois nourrir et tondre ces grosses boules de poil, je le remercie et le lendemain je commence mon travail.

Pendant trois jours, j'ai soigné les ours.
Hier matin, j'arrive dans leur enclos, aucune nourriture n'est prévu... je cherche l'Amiral Cyrrus en me demandant si mon travail lui a déplu et qu'il me signifie ainsi mon congé.
Je frappe à sa porte, il semble très surpris par ma visite et ne me reconnait pas.... Que se passe-t-il ? Je comprends qu'il a perdu la mémoire, je me présente de nouveau et lui dit que je suis son employée sur la demande de DameLaurelin, il ne sait plus qu'il possède des ours, je l'entraîne vers leur enclos... Les animaux sont heureux de le voir, il ne sait plus où est rangé leur nourriture, je l'aide à chercher ; nous la trouvons dans un coffre et ensemble nous allons nourrir les animaux.
Je voudrais l'aider, mais je ne possède pas la faculté de soigner l'amnésie.

Nous discutons de nos clans respectifs, c'est un Firran comme moi et certains souvenirs remontent très lentement, son clan tolère la magie mais pas la sorcellerie, contrairement à mon clan ; il n'a pas perdu son habileté au tir à l'arc.
Je crois que notre discussion lui a fait du bien car il me demande de revenir m'occuper de ses bêtes.

Je viens régulièrement dans les Plaines de Falcorth soigner les ours de Cyrrus. Je le croise de temps en temps, nous discutons de tout et de rien, la mémoire ne lui est pas revenu, mais cela ne le dérange pas : il est serein, calme et posé.
En ce moment des troupes de Firrans sèment le trouble dans les Plaines et cela le préoccupe, je ne les ai jamais rencontré, mais je ne fréquente que le sud des Plaines et je me sens en sécurité lorsque je suis avec Cyrrus.
J'ai abandonné la sorcellerie pour l'art des guerriers et il est heureux de mon choix, quant à moi je me sens plus forte, moins fragile en face des dangers de notre monde.

Alors que je parcours Vilanelle à la recherche d'un palefrenier pour soigner ma monture, je m'arrête devant une échoppe d'où émane des senteurs subtiles, le décor est merveilleux et l'atmosphère reposante. Me voyant perdue, la propriétaire me renseigne puis m'invite à partager une boisson : son thé est délicatement aromatisé et notre conversation fort agréable.
Apprenant que je fais du négoce, elle me demande si je peux lui procurer certaines herbes, j'accepte avec plaisir surtout lorsqu'elle m'annonce le prix qu'elle compte me verser ; celui-ci est presque dix fois supérieur à celui que je pourrais en retirer en le vendant par l'entremise de l'hôtel des ventes. Devant ma surprise, elle dit "Nous devons nous aider entre Firrans !"
Nous scellons notre accord d'un poignée de griffes et je remarque deux bagues magnifiquement ouvragées, c'est l'oeuvre de son frère : fabricant d'armures et d'armes. Je souhaite le rencontrer pour avoir son avis sur mon pourpoint, ma dernière création, malheureusement il n'est pas là, mais peut-être sera-t-il là lors de ma livraison.

Lorsque je reviens à Vilanelle chez Ymröwee pour lui livrer les plantes demandées, j'ai le plaisir de croiser le forgeron, son frère. Il ne peut guère juger le travail de mon pourpoint en cuir... j'avais oublié que le travail du cuir et celui du métal sont deux métiers différents. Je suis assez fière du travail que j'ai effectué même si je suis sûre de pouvoir faire encore mieux.
Je ne reste pas longtemps en leur compagnie, ils sont sur le point de partir et j'ai des ours à soigner.

Il y a quelques jours, je vois une Harani recroquevillée au pied du cerisier devant la maison de Cyrrus. Je veux m'en approcher pour m'assurer de son état : elle a peut-être besoin de soins ; mais un loup m'en empêche, il semble la protéger et non la menacer. Les jours suivants, elle est toujours là, toujours recroquevillée, je ne distingue pas grand chose d'elle.

Aujourd'hui, elle n'est pas là.
Devant la maison de Cyrrus, un loup me regarde, je lui demande où est Cyrrus, il pointe son museau vers la museau puis me regarde. J'appelle Cyrrus, de la maison, la voix de ce dernier m'invite à entrer, le loup me suit des yeux mais sans agressivité. Pour la première fois, je pénètre dans la maison de l'amiral, je suis intimidée, Cyrrus est revêtu d'une magnifique armure au lieu de la tenue simple dans laquelle je l'avais toujours vu. Après quelques banalités, je lui demande s'il a aperçu l'Harani qui squattait devant lui, il m'apprend son nom : Lylie... elle s'est réfugiée là et il lui prêté ses loups pour la protéger.
Son bateau est toujours en réparation, je lui fais part de mon envie de voyager sur son navire - je suis devenue écarlate en lui en faisant part, j'espère qu'il ne voit pas mon embarras - il me sourit et acquiesce à mon souhait, sans s'en offusquer.
Je le laisse à la préparation de son expédition et part vers la mienne : livrer des colis dans les quatre coins de notre monde.
En partant je salue Osero le loup.

Alors que j'arrive pour soigner les ours de Cyrrus, je le trouve en train de bander la patte d'un ours, lui même porte un bandage autour de la tête. Je m'alarme :
- Que s'est-il passé ?

Il m'explique que les ours se sont fait attaqués par une centaine de coyotes, les ours et les loups se sont défendus et ont refoulé les coyotes vers Foulevent. Je suis étonnée car il n'y a pas de coyotes dans les Plaines de Falcorth, d'où viennent-ils et aussi pourquoi un nombre si important ; à Foulevent je n'ai rien remarqué mais je réside au sud-est de Foulevent donc loin des Plaines de Falcorth et je n'ai pas entendu parler de troubles dans ma contrée.

Quant à sa propre blessure, elle est due à des pirates "les risques du métier" me dit-il avec un sourire. Les ours sont encore un peu stressés mais je les "sens" calmes.

Lylie nous rejoint et s'inquiète aussi de l'attaque, les ours semblent communiquer avec elle... cela me surprend.
Cyrrus nous invite à boire un verre, nous le suivons chez lui. Lylie enlève ses bottines pour entrer (est-ce une coutume Harrani ?). Notre conversation est cordiale même si la jeune femme m'intimide un peu, je ne la connais pas mais elle me semble venir d'un monde que je ne côtoierais jamais : elle parle de nobles et de riches harraniens attirés par des "trophées" payés à prix d'or à des braconniers. Ces trophées sont élaborées à partir des animaux de nos contrées qui paient ainsi un lourd tribut pour "assouvir les plaisirs" de ces "riches". Cela me révolte, la nature est si belle, pourquoi vouloir la transformer en "trophées" et l'appât du gain amène des pauvres gens à devenir des braconniers, des traqueurs, des voleurs.
Pour moi, seul le bonheur et le travail sont une véritable richesse.

Lylie nous parle de l'épidémie qui sévit à Chante-Luth et aux remèdes à y apporter. Nous nous interrogeons sur ce qui a pu la provoquer. Elle-même ne m'y semble pas étrangère mais sans en être la cause, elle cache un secret terrible, je le "sens".

J'écoute Cyrrus et Lylie échanger leurs informations sur ce fléau : les coyotes semblent atteint du même mal et une plante pourrait servir à élaborer un remède mais "c'est une plante rare qu'on ne trouve que dans les montagnes, avec des petites fleurs bleues" Cyrrus ne se souvient pas de son nom, mais sa description me fait penser à, le nom ne me revient pas tout de suite, la "sensévéria". J'ai récolté quelques éléments de cette plante lors de mes pérégrinations et leur promet de rapporter ma cueillette au plus tôt. Je n'en ai pas beaucoup, mais cela suffira peut-être. Je les quitte sur cette annonce car il se fait tard et je dois rentrer chez moi. Juste avant mon départ, Cyrrus me rappelle sa promesse de m'emmener sur sa jonque et cela me remplit de joie.

Ce matin, très tôt, j'ai ramené ma cueillette (27 sensévérias) et les ai remisés dans l'armoire où je mets la fourrure tondue sur les ours.

En faisant du négoce entre Vilanelle, Cap Solis et Foulevent, je passe régulièrement par les Plaines de Falcorth, les Monts de Tigrechine et Mahadevi et je m'arrête pour discuter avec les marchands, nous échangeons marchandises, histoires et autres rumeurs, les unes plus inquiétantes que les autres.


J'apprends ainsi le saccage de l'auberge de Bourg la Bigorne dont je suis une des habituées, la propriétaire en est encore toute retournée en me racontant à mots couverts la bataille de cette "créature" contre des élémentaires d'eau ; mais elle est satisfaite par l'aide qu'elle a reçu d'un "haut personnage".


Les disparitions signalées dans les Plaines de Falcorth me laissent perplexe et surtout je suis inquiète car Lylie a été accusé d'en être l'instigatrice, heureusement Cyrrus l'a disculpé mais depuis Lylie a disparu à son tour. S'est-elle cachée où a-t-elle été enlevé, je ne réussis pas à en savoir davantage.


A la Cité des Tours de Mahadévi, les gens sont plus réservés encore et se méfient de tous les étrangers, mais je réussis à apprendre que les corps retrouvés puis disparus devant la maison de la deuxième famille de noble, pourraient être l'oeuvre d'une des concubines de l'inquisiteur impérial, chef de cette famille. On me murmure, qu'elle a été jugée et exécutée par cette même famille.

On y parle aussi de cette guerre sans merci que se livrent deux clans de la Cité, là mes interlocuteurs baissent encore plus la voix et je dois tendre mes oreilles de Firran pour comprendre leurs propos.

Je reçois un courrier par hibou : l'écriture est belle mais un peu tremblante, il émane de Cyrrus me demandant de rejoindre le Domaine de toute urgence. Mon coeur palpite et je bondis sur mon fidèle lion pour rejoindre les Plaines de Falcorth au triple galop.

Le Domaine est... dévasté, des branches traînent sur le sol, des arbres sont déracinés, les animaux se terrent derrière les maisons, celles-ci sont saccagées mais toujours debout...

Cyrrus est devant son bureau, les meubles gisent en tous sens. Par bonheur, il ne semble pas blessé.

Le Domaine a été attaqué par trois "armées" en trois points différents presque simultanément : des pirates, des Firrans dominés et par des brigands, ils ont tout saccagé, blessant un bon nombre des habitants. Le clan d'Ombre Terre qui en assurait la protection a subi lui aussi de lourdes pertes : le Mahra lui-même a été sérieusement blessé.
Les attaquants ont été repoussés mais les habitants sont traumatisés, Plum les soigne comme elle peut, mais la tâche est immense, car elle doit, non seulement soigner les Harranis, les Firrans mais aussi les animaux.

Lorsque je m'inquiète de la santé des uns et des autres, j'apprends que Satielle et les autres sont saufs mais chacun panse ses plaies.
Il me demande de m'occuper des animaux à plein temps afin qu'il puisse se consacrer à la défense et aux mesures à prendre pour parer à toute nouvelle attaque surtout que Dame Saralou a disparu, nul ne sait où, suite à un "incident" chez le Docteur Elineda où elle s'était rendu avec Lylie : de la magie qui aurait mal tourné, Cyrrus n'en sait pas plus, car Lylie a également disparu. Cyrrus est très inquiet, cette  Dame doit être en danger car elle n'abandonnerait pas les siens dans de telles difficultés. Quant à Lylie, nul ne sait si elle est en danger où si elle s'est enfuie volontairement.


Quant à Dame Laurelin... elle est aux mains de cet infâme, horrible inquisiteur impérial. Je suis choquée, traumatisée à mon tour. je m'emporte et parle de m'infiltrer dans le harem de ce monstre pour sauver Dame, pour occire cet immonde créature qu'est le père de Lylie ; mais Cyrrus m'enjoint de n'en rien faire, cela ne ferait qu'une victime de plus.

En effet, cet homme est l'instigateur de toutes ces attaques, pour récupérer sa fille il est prêt à tout. Quel terrible danger menace Lylie, Dame et tous ceux qui essaient de protéger Lylie et comment arrêter ce déferlement de violence.

J'assure Cyrrus qu'il peut compter sur moi pour faire partie de ceux qui règleront son compte à ce tyran et sauver les victimes de ses agissements.

En attendant je vais m'occuper des ours et autres animaux qui ont eux aussi participer aux batailles à coups de griffes et de dents.

Le Domaine a retrouvé sa tranquillité. Le chef de la puissante famille Su de la Cité des Tours est mort, DameLaurelin a été libérée et est partie à Cap Solis pour sa convalescence. Lylie, après avoir de nouveau disparue, est revenue en bonne santé.
A part les ours, je ne vois personne lors de mes visites quotidiennes et ne pas avoir de nouvelles plus précises m'inquiète énormément.

Hier, en arrivant au Domaine, une jeune et très jolie Firran nourrit les ours avec des cookies. Il s'agit de Plum la chamane du Domaine. Je suis surprise par sa jeunesse et sa fraîcheur, nous sympathisons.

Elle me dit que tout le monde va bien mais ne semble pas en savoir plus.

Au cours de notre conversation, j'apprends que Cyrrus allait se marier avant son amnésie, mon coeur s'emballe et je pâlis ; cette harranie a "rejoint la nature" selon les termes de Plum. Je ne trouve pas les Harranies jolies mais Plum m'assure que tout le monde est joli même s'ils n'ont pas de poils. Je dis que seuls les Firranes ont du "sexe à poils", mon jeu de mots est mauvais mais nous en rions ensemble. Plum ne semble pas remarquer mon trouble chaque fois que le nom de Cyrrus où Cycy comme elle l'appelle, est prononcé.

Puis nous rejoignons Cyrrus qui est très content de nous voir. Je suis heureuse de le voir en bonne santé, quand Plum s'approche de lui et se love contre lui en ronronnant. je me sens toute faible et pâlis de nouveau, je m'adosse contre un lampadaire pour ne pas tomber. Plum s'inquiète et propose de me soigner, Cyrrus lui dit qu'elle ne pourra rien pour moi, je bredouille et prétexte avoir avaler quelque chose de travers : ce n'est pas tout à fait faux, j'ai beaucoup de mal à voir cette adorable Firrane au bras de l'homme dont je suis amoureuse. Je demande un verre d'eau.
Plum part chercher la boisson, pendant ce temps Cyrrus me dit qu'il est désolé, mais il n'a pas à l'être "C'est la vie" est ma réponse, je demande des nouvelles de Dame et de Lylie, pour changer de sujet, mais le beau Firran n'en sait pas plus que Plum. Dame Saralou devrait pouvoir me renseigner, il faudra que je la voie lors de ma prochaine visite.
Plum revient avec une jus d'orange délicieux, cela me permet de reprendre mes esprits, elle ronronne de nouveau en prenant le bras de Cyrrus ; il forme un beau couple et je ne peux pas m'empêcher de le leur dire, cela la trouble et elle se cache derrière la manche de Cyrrus. Elle est trop charmante pour que je la déteste, après tout pourquoi suis-je tombé amoureuse d'un homme qui n'avait même pas essayé de me séduire.
Cyrrus m'annonce que son bateau est réparé et que si je suis toujours partante, il m'emmènera dès que je le désirerais. Je souris et acquiesce, car conserver son amitié est très important pour moi.

Je les quitte et enfourche mon lion, je le fais galoper et le vent sèche les larmes qui coulent malgré moi.

Lorsque j'arrive au Domaine, je me mets à la recherche de Dame Saralou lorsque je tombe nez à nez avec Lylie. Elle est ravissante dans sa tenue légère : une jupette et un dos nu ne lui couvrant que la poitrine. Je remarque deux tatouages, le premier au niveau de son nombril : une étoile d'argent entourée d'un cercle d'or pas plus gros qu'une pièce de monnaie ; et le second au bas de ses reins : deux hirondelles noires.

Je m'enquiers immédiatement de sa santé et des évènements qui ont amené sa disparition, elle m'apprend qu'elle a été kidnappée par une secte qui voulait la débarrasser du pentacle qu'elle avait au ventre mais que cela ne pouvait se faire qu'au dépens de sa vie. Elle pâlit en me racontant combien elle était terrifiée. Je m'inquiète et la convie à s'asseoir sur les somptueux fauteuils qui ornent les lieux. Je m'installe pendant qu'elle va commander à Keene le barman des boissons fraîches et quelques gâteaux.

Elle revient avec deux verres et une assiette de gâteaux que nous dégustons quand arrive une très belle jeune femme vêtue d'une somptueuse robe à pans laissant voir des jambes magnifiques. Lylie se jette dans les bras de "sa soeur" : Elineda et admire la robe de cette dernière. Après les présentations, nous prenons place sur les canapés.

Je veux en savoir plus sur la terrible épreuve quelle a subi, elle ne sait pas trop comment elle s'en est sortie, Elineda serait arrivée au bon moment pour que Lylie ne soit pas mise à mort par cette secte. L'étoile semble être le pentacle mais il est entourée maintenant d'une cercle d'or. La jeune harani est mal à l'aise, elle pâlit, je lui suggère de voir Plum pour des soins appropriés mais elle m'assure qu'elle va bien surtout près de sa soeur Elineda. Je parle de Dame Saralou, mais Lylie ne l'aime pas et la traite de "méchante", le tatouage en forme d'hirondelles serait dû à une tentative de dame Saralou pour annuler l'effet du pentacle qui aurait mal tourné.
Le pentacle ouvrirait une porte sur les enfers mais maintenant il n'ouvre plus que sur les rêves. Elle dit redouter la magie et être en proie à des maux de ventre, elle parle aussi des cauchemars qui hantent ses nuits. Elle est de plus en plus triste et ne semble pas désireuse de poursuivre cette discussion.

La conversation dévie vers sa dernière occupation : redonner vie à une automate unique "Irwiine" ; avec l'aide d'un ingénieur mécanicien très doué du nom de Mikh. Cette "automate" serait douée de sentiments, ce qui me semble "magique". Lylie est passionnée et nous raconte qu'elle utilise les pierres pour diriger ou augmenter les flux d'energie et que Mikh et elle espèrent bien réparer Irwiine.
Je demande qui est le créateur de cette automate et Elineda, qui a connu Irwiine avant sa mise hors service, nous apprend qu'il était un mage ingénieur qui a été tué par celle-ci.

Je quitte les deux jeunes femmes, mes obligations m'appelant ailleurs, non sans avoir embrassée Lylie avec émotion.

Le lendemain, après avoir livré des colis à Cap Solis, je vais faire un tour à Austera, la ville est jolie et toujours très animés.

Devant l'auberge, je croise une firran dont la tenue négligée fait tâche parmi tous ces gens en uniforme ou en tenue impeccables. Elle semble désemparée, elle m'apprend qu'elle s'appelle Rukh du clan Traque Sang et cherche du travail pour pouvoir manger mais l'aubergiste n'a pas voulu d'elle. Je lui donnes les quelques gâteaux qui traînent toujours dans mon sac (je n'aime pas voyager sans un petit en-cas), elle les dévore.
Son clan, dont faisait partie Ymrowee et son frère, est parti pour le nouveau continent, elle n'a pas voulu les suivre et se retrouve seule à Vilanelle. Elle aime pêcher, avec ou sans canne à pêche, sa nonchalance me plaît et je l'invite à venir me voir à Foulevent, elle me demande s'il y a la mer ; hélas dans la savane, nous n'avons qu'un modeste lac. Elle me promet de songer à mon invitation. J'espère bien la revoir.


Aujourd'hui, j'ai enfin trouvé Dame Saralou dans le jardin zen du Domaine. Elle est plongée dans ses pensées. Après m'être présentée, je lui demande sa version de l'intervention malheureuse qu'elle a faite sur Lylie. Cette dernière n'a pas été la seule à souffrir : "un ami m'a tiré de ce mauvais pas avant que je ne puisse m'assurer que Lylie allait bien" et elle n'a pas revu la jeune femme depuis.

Je lui assure que Lylie a besoin de soins pour ses maux de ventre et ses cauchemars, mais elle n'est qu'un mage noir manipulatrice des ombres et se juge sans importance au Domaine ou ailleurs "une pièce de changement pour garder l'équilibre en cas de soucis". Je sens qu'elle n'est pas du tout la personne sans importance qu'elle affirme mais elle ne partage mon avis et me dit que Lylie n'a besoin que d'une personne douce et patiente auprès d'elle et Elineda remplit parfaitement ce rôle. Lylie est "sensible à la magie et souffre à proximité de celle-ci".

N'ayant plus rien à ajouter, je pars m'occuper des ours de Cyrrus.

Le soir, Elineda, Lylie et moi avons rendez-vous pour aller visiter la piscine et le bar de "Holiday Solis".
Lorsque j'arrive, toute mouillée d'avoir traversé à la nage depuis la plage, les deux harranies sont déjà là et commandent des cocktails à Niky : un joli harrani que j'éclabousse un peu au passage, me sentant d'humeur taquine.
Je me rhabille même si Niky me rassure en disant que la tenue "maillot de bain" est fréquente dans l'établissement. Je rejoins mes amies à la table où nous sont bientôt servis nos boissons aux coloris et à la saveur exquises.

Sur la demande de Lylie, Niky nous amènent des petits gâteaux exotiques tellement bons qu'il m'arrive de parler la bouche pleine, ce qui fait rire Lylie et sourire Elineda. Nous apprenons que les travaux sur Irwiine seront bientôt terminées, c'est l'affaire de deux ou trois jours : son squelette est plus léger, fabriqué dans de meilleurs matériaux, Mikh est un génie. Lylie appréhende de poser les pierres qui lui redonneront vie où la feront exploser, Elineda et moi avons confiance en elle, elle réussira nous en sommes sûres.

Une jeune femme nous rejoint Hastora, l'hôtesse de ce lieu, habillée comme Niky d'une robe de bure. Ils font partie d'une "église", ce mot m'est inconnu : il s'agit d'un lieu de prière - chez nous les firrans, tous les lieux sont propices aux prières et surtout lorsqu'ils sont venteux, nos prières ont ainsi plus de chance d'atteindre nos dieux -. Holiday Solis a été ouvert depuis peu de temps et les bénéfices servent à secourir des orphelins - chez nous, les orphelins sont recueillis par leurs oncles ou tantes et ne sont jamais abandonnés -.

Niky nous laisse aux bons soins d'Hastora qui nous entraîne vers la piscine. Je me déshabille aussitôt et saute dans le bassin, bientôt suivie par Lylie, Elineda se cache derrière son lion pour se changer.
J'aime éclabousser mes amies en sautant dans l'eau mais Hastora me dit que la piscine est faite pour nager. je suis un peu confuse mais nager dans ce petit bassin est surprenant alors que la mer nous entoure. Lylie nous annonce le prochain mariage d'Elineda avec le prince, j'interroge Lylie sur son amoureux Toya, elle rougit : le mariage n'est pas prévu. Nous parlons de nos coutumes, qui ne sont guère différentes, nos chamanes et le mahra faisant office de prêtres. Les deux harranies se retournent vers Hastora et lui donnent des conseils pour séduire le beau Niky qui, nous l'espèrons, n'a pas fait voeux de chasteté.

Je me suis assise sur le bord e la piscine, la conversation devient un doux ronron et je m'endors.

Pour illustrer la soirée :

Merci Hastor, la firran c'est moi, et mes deux amies Lylie et ses cheveux de jais à droite, Elineda en joli maillot rose corail au milieu et notre hôtesse Hastora à gauche.

Après une nouvelle livraison de colis à Vilanelle, je me promène le long de la côte nord, les crabes géants s'ébattent sur la plage. je distingue une petite tache sombre au bord de la mer : Rukh assise nonchalamment à même le sable se délecte d'un poisson cru. Je m'approche et la salue, heureuse de la revoir, elle m'offre les restes de son poisson, j'accepte avec plaisir, il y a longtemps que je n'ai plus mangé de poisson cru.

Nous parlons de nos clans respectifs et de nos liens avec eux, le sien est parti en l'abandonnant alors qu'elle dormait dans un coin, elle les a retrouvé mais ils ont décidé de partir vers un nouveau continent et elle n'a pas voulu les suivre. Poil son lion la boude depuis ce temps là, pourtant elle pense qu'il n'aurait pas supporté le voyage. Elle avait ses tâches dans le clan, mais visiblement elle n'effectuait que le strict nécessaire même s'ils lui en demandaient toujours plus. seul le mahra était content de son travail. A la façon dont elle en parle je lui demande si elle est amoureuse de lui, elle s'agite un peu puis me répond qu'elle ne sait pas, qu'il pourrait être son père, une fois elle avait dormi dans sa tente et la chamane et les autres l'ont boudé pendant longtemps.

Je n'ai jamais été à l'aise avec les miens, étant de nature trop franche et trop curieuse et le mahra : mon père ne savait que me dire en grondant : "Tais-toi !". J'ai passé les rites avec succès et je suis partie, sans regrets pour découvrir le vaste monde.

Je lui parle de mon travail au Domaine, elle semble intéressée mais rebutée aussi par ce qui lui paraît éreintant, je comprends qu'elle n'aime pas trop travailler, la seule chose qui l'intéresse c'est nager, sur et sous l'eau, pêcher ; elle attrape beaucoup de poissons à Vilanelle et ceux dont elle ne se nourrit pas, elle les revend aux habitants.

Je lui propose de la présenter à Cyrrus - peut-être qu'on lui trouvera une occupation pas trop fatigante - elle viendra à Falcorth ou à Foulevent chez moi, même s'il n'y a pas d'eau, quand elle aura retrouvé Poil, ce dernier boude toujours à moins qu'il n'ait trouvé une femelle.

Lorsque je la quitte, elle plonge dans la mer et s'éloigne rapidement.

A Chante Luth, je cherche la maison d'Elineda, je me souviens qu'elle nous avait dit avoir une vue sur la mer depuis sa maison sur l'île en face du port de Chante Luth. Montée sur mon lion, je traverse un petit bras de mer et me voilà sur l'île, elle n'est pas très grande et je trouve rapidement la maison où une pancarte précise "Cabinet du Docteur Elineda", je descends de ma monture et en boitant je monte l'escalier, un garde firran imposant me regarde :
- Je viens voir le Docteur !
Il me fouille, cherchant des armes, mais j'ai laissé celles-ci sur ma monture, puis il me fait entrer dans un vestibule garni de confortables canapés. Elineda arrive bientôt et s'enquiert du but de ma visite inopinée. J'ai besoin de ses soins, elle m'emmène vers son bureau, je la suis en boitant misérablement.

Nous nous asseyons côte à côte, je lui montre ma cuisse droite ornée d'une belle estafilade dont les contours commencent à bleuir.
-Il faut soigner cela tout de suite, tu aurais dû venir tout de suite.
Elle se lève, va chercher des pansements et une petite fiole ; se rassied, prend ma jambe et la pose sur les siennes, elle verse le contenu de la fiole sur ma plaie - Aïe - je me cramponne à ma chaise. Pendant qu'elle me soigne et suture l'estafilade, elle veut savoir où je me suis fait cette blessure : pendant une bagarre.
Le Prince des Périnore m'a demandé de l'aider à comprendre pourquoi les ailerons célestes sont devenus bizarres et attaquent qui les approchent. Pendant le combat m'opposant à l'un d'eux, celui-ci m'a griffé, je l'ai tué et rapporté la dépouille au Prince, un sortilège semble être à l'origine de leur comportement. Je ne me suis aperçue de la blessure qu'en rentrant chez moi, la blessure s'est enflammée et me faisant très mal, je suis venue la voir mais Périnore n'est pas à côté de Vilanelle.
Elineda ne connaît pas les ailerons célestes, ces bêtes mi-chenilles mi-oiseaux.
- As-tu de la fièvre, es-tu fatiguée ?
De la fièvre non, je suis fatiguée oui, mais c'est normal après une journée qui ne fut pas de tout repos. Elle suggère que Plum aurait pu me soigner, je lui réponds en rougissant que Plum doit être avec Cyrrus et que je ne veux pas les déranger. Elle me regarde et et me dit que j'en trouverais un autre, cela me stupéfie, comment as-t-elle deviné ? Mon trouble m'a trahi, mon père me disait toujours qu'on pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert ; mais mon amie m'assure qu'elle ne dira rien de mon secret amour pour Cyrrus.

Elle m'invite dans ses appartements au premier étage, je monte lentement l'escalier en boitillant ; elle m'offre une boisson que je vais déguster sur sa terrasse, la vue y est magnifique, la mer à perte de vue avec ses couleurs changeantes.
Je m'enquiers de sa santé et de celle de son Prince, tous deux vont bien, même si le prince ne peut pas sortir de son palais sauf pour se rendre dans un autre palais. En sera-t-il de même pour elle lorsqu'elle l'aura épousé ? Normalement oui, mais elle pourra continuer à soigner mais avec un garde à sa porte... je l'avais déjà remarqué ce garde firran. Mais le prince est-il firran ou harrani ? Elineda me répond qu'il n'y a pas de prince "firran".
Je lui rétorque qu'il n'y a plus de prince firran depuis très longtemps mais qu'il y a longtemps, avant que les harranis arrivent, un roi régnait sur la nation firrane. Il est mort lorsque les harranis sont venus et depuis ils n'y a plus que les mahras, chefs de clan.
- Pourquoi ne pas en choisir un autre ?
Parce qu'un roi ne peut pas être "choisi", la légende raconte qu'un jour un roi viendra fédérer la Nation Firran, mais quand ? Les prophéties ne le précisent pas.
- Prophéties, n'importe quoi !
Je souris car c'est ce que j'avais dit à mon père et il m'a giflée, une autre fois je lui avais même affirmé que ce roi serait "UNE FIRRANE" cela l'avait mis très en colère. J'en ris encore.
- Pourquoi pas ! Mon rire s'arrête et je regrette que les femmes peuvent faire plein de choses comme les hommes mais ne peuvent pas être mahra et encore moins ROI. Les hommes firrans ne supportent pas d'être commandés par une femme, chez les harranis cela est possible, je lui cite l'exemple de DameLaurelin. Elle acquiesce et me fait remarquer que Dame est "spéciale" mais que chez eux, il n'y a aussi que des princes.
En tous cas je ne voudrais pas être roi, trop de responsabilités à assumer et je ne pourrais plus me promener sur mon lion les cheveux aux vents.
- Tu n'en aurais pas le droit !
- Je prendrais le droit.
- Mais le protocole te l'interdirait.
- Le proto... quoi ?
- c'est la façon de se comporter.
Je lui affirme, qu'en effet ce ne serait pas marrant. Je me lève et m'aperçoit que ma jambe ne me fait plus mal, je la remercie pour ses soins et veut les lui payer, mais elle refuse en me demandant de me reposer et de faire attention.

Nous redescendons, elle me raccompagne devant sa porte et voit mon ours, elle a un peu peur, c'est vrai qu'il est imposant et croit qu'il s'agit de ma monture.
- Il ne supporterait pas que je le monte, c'est mon ours de combat, cadeau de Cyrrus.
Je siffle et mon lion apparaît entre les arbres, celui que j'ai eu en cadeau après avoir passé les rites. Elineda a aussi une monture lion mais elle l'a toujours eu.

Je saute sur mon lion et la quitte après l'avoir salué de la main.

L'inaction me pèse et je décide d'aller visiter Arcum, c'est un région que je ne connais pas bien et elle est juste à côté de chez moi,.Je passe par la gorge de la Queue du Tigre où circulent des individus peu recommandables mais cela me fait du bien de dérouiller cette vermine. Je commence néanmoins à me fatiguer, ma blessure est presque guérie mais l'inaction m'a un peu rouillée les réflexes.

Je vagabonde de ci de là dans Arcum, c'est une région assez paisible mais il y fait très chaud, je m'arrête au Camp Solaride et cherche l'auberge. J'entre et m'assois à la seule petite table, l'aubergiste est assise à côté de la porte et regarde dans le vie, je lui fais un signe et lui demande à boire, mais elle ne réagit pas. J'attends quelques minutes, rien, je me lève et vais la secouer un peu, sans aucun résultat.
Une jeune firran, aux vieux habits un peu élimés, s'est approché et m'indique le puits pour boire de l'eau fraîche, je m'y rends et bois à même le seau. Je reviens vers le firran qui me demande d'où je viens, il ne fait pas de phrases, juste les mots :
- Venir d'où ?

- de Foulevent.
- région dangereuse !
Il observe mon équipement :
- pour combats ?

J'acquiesce et lui explique que la région de Foulevent est jolie et agréable même si elle est dangereuse, mais que la route qui y mène n'est pas sûre.
- aime vivre ... endroit calme
Nous échangeons nos noms : il s'appelle Gashoora. Je lui demande s'il est possible de trouver une chambre dans ce lieu pour pouvoir me reposer.
- une, deux nuits... vous rester ?
Une seule nuit devrait pour voir me suffire, du travail m'attend dans les Plaines de Falcorth, à son air ébahi, je devine qu'il ne connait pas. Je lui précise où se trouve cette région par rapport à la sienne et lui dit qu'elle devrait lui plaire car c'est une région calme enfin normalement (et je repense aux évènements qui s'y sont déroulés il y a maintenant quelques semaines).
- voyage ...très long !
Je le rassure, juste quelques heures et avec une bonne monture, son lion est affalé sous un lampadaire un peu plus loin et ne me semble pas être en bonne forme ou alors par diligences. Il croit que ma monture s'appelle Lion, c'est vrai que je ne lui ai pas encore donné de nom mais que Lion lui va bien.
- objectif  .. pour moi...deviendra
Je lui dis combien il est agréable de se promener sur son lion les cheveux aux vents. Nous nous quittons d'un signe de la main, je l'invite à demander Rheagrumf, j'ose croire que je suis assez connue dans ces régions, s'il a besoin de moi. Finalement cette conversation m' a fait du bien et je repars pour Falcorth sans m'arrêter.

En arrivant sur la Plazza du Domaine, je vois la jolie Plum dans un maillot de bain léopard.Je lui montre mon maillot fleuri que je garde toujours sous ma tenue de voyage, c'est bien pratique en ces temps de chaleur
Elle m'invite à venir prendre le soleil sur les chaises longues que Dame met à disposition ; au moment de quitter la Plazza, j'avise un firran qui nous regarde, je me cache derrière Plum, pas parce qu'il me fait peur, mais se montrer en maillot à un inconnu cela ne se fait pas.
Elle me répond d'un ton pas très amer-C'est Edou... mon nénuphar de frère -,  je veux qu'elle me présente, mais elle refuse, j'apprends qu'il s'appelle Edwinn mais je la sens boudeuse... je m'avance vers l'inconnu et me présente. Plum s'est assise sur le canapé, je m'assied en face d'elle et Edwinn s'installe sur le canapé situé entre nous deux. La tension entre le frère et la soeur est palpable, Plum n'arrête pas de parler de son frère sans s'adresser à lui directement mais en le traitant de "nénuphar". Plum va chercher la serviette de cookies et en mange sans en offrir à Edwinn ni à moi-même... Le firran semble aimer aussi les gâteaux mais souffre de voir Plum en manger.
Edwinn m'apprend qu'il est "gardien des morts", je suis étonnée mais il précise qu'il est débutant dans cette activité et qu'à cause de sa compassion pour les morts, cela n'est pas facile. Il se traite lui-même de nénuphar à ce propos.
Je demande un ou deux gâteaux à Plum mais elle refuse - tu vas lui en donner - très perspicace, finalement la femme enfant.
Je lui fais remarquer que manger trop de cookies fait grossir et Edwinn dit qu'elle va devenir comme un cactus, elle bondit, renversant la serviette et les gâteaux et s'enfuit en pleurant. Je suis surprise par sa réaction, mais reste près d'Edwinn, le firran est bel homme et j'avoue que sa présence me trouble un peu. Je range la serviette et les gâteaux sans en prendre un seul, -elle a dû les compter - m'affirme le jeune homme.
Je m'assied à côté de lui sur le canapé, et je remarque alors ses magnifiques yeux vert, aussi vert que les miens. Suite à sa demande je lui parle de mon clan : les Vents Errants que j'ai quitté suite au désaccord qui m'opposait à mon père le mahra : pour celui-ci une femme devait obéissance à son père et à son époux et bien sûr je n'étais pas d'accord. Edwinn m'apprend que sa soeur a failli se faire bannir par le précédent mahra -à cause de ce qu'elle est - mais qu'il s'y est opposé et qu'il a dû combattre ce mahra qui l'a - éclaté  -, il montre une cicatrice. Plum a appris récemment ce que son frère a fait pour elle mais elle l'a traité d'idiot parce qu'elle ne veut pas que l'on se batte pour elle... où un truc du genre.

Je vois Plum roder autour des canapés et reprendre la serviette, Edwinn ne s'aperçoit de rien.

Il est très attaché à sa soeur et malgré les rebuffades dont il fait l'objet, il ne lui en veut pas. Plum est assise près du bar, je la rejoins et lui demandes de parler à son frère car je sais qu'il l'aime et qu'elle l'aime aussi, mais elle refuse, cela me navre de la voir ainsi fâchée contre son frère. Mon frère et moi-même nous nous disputions souvent mais cela ne nous empêchaient pas de nous adorer. Je lui dis qu'elle est une tête de mule, mais elle ne connait pas l'expression et trouve les mules très gentilles, je lui explique que cela veut dire qu'elle est tétue et que c'est bien dommage. Je la quitte en l'embrassant.
Je rejoins Edwinn que je prie de toujours protéger sa soeur, il me l'assure et nous nous quittons sur une poignée de griffes et les salutations d'usage chez les firrans où le vent guide nos pas et nos actes.

Dans l'après-midi, lorsque j'arrive sur la Plazza, je découvre Rukh endormie sur le tapis en peau d'ours, elle grommelle et s'étire. Je m'assieds à côté d'elle et somnole, bercée par les légers ronflements de la firrane. Ne voulant pas céder au sommeil, je me lève et aperçoit Lylie brossant un superbe cheval devant le bureau de Cyrrus. Je descends la rejoindre.
Elle est très contente, Irwinne fonctionne : le travail avec Mikh a été fructueux, le jeune homme est d'ailleurs partie avec l'automate pour faire des essais, il ne devrait pas tarder à rentrer. Lylie loue une suite au Domaine lorsqu'elle est séjourne dans les plaines. Je loue la beauté de son cheval, celui-ci hennit d'un air mécontent, Lylie me précise qu'il s'agit d'une jument, je m'empresse de m'excuser auprès de la jument en lui faisant une révérence, elle tape du sabot d'un air joyeux.

Nous montons sur la Plazza pour prendre des rafraichissements, Cyrrus nous y rejoint et avec le bruit que nous faisons Rukh s'éveille, du moins ouvre-t-elle un peu les yeux et se lève. Je présente Rukh à Lylie, l'harranie pose mille questions à la firrane qui semble avoir du mal à sortir de sa léthargie mais répond quand même, elle cherche ses mots, semble surprise que certaines personnes de son clan soient connues : Ymrowee et son frère.

Cyrrus est blessé, une échauffourée avec le clan des Vents hurlants, Edwinn a demandé de l'aide, je pâlis, le gardien des morts est-il blessé, l'amiral me rassure, le firran va bien et voyage énormément à cause de son activité.
Nous allons nous installer sur les canapés et je remarque au pied du bâtiment une harranie inconnue qui inspecte les environs, je descends vers elle, elle pose la main sur son katana, sur la défensive. Je la salue et l'invite à venir nous rejoindre, elle est rassurée. Pendant qu'elle s'installe, je me tourne vers Cyrrus et lui demande de faire parvenir à Edwinn et Plum deux serviettes contenant des gâteaux, l'un avec des bouchées pour le firran et l'autre avec des cookies pour sa soeur. Mais Cyrrus ne prend que celle destinée à la jeune femme. Il me conseille de donner l'autre serviette moi-même, même si Edwinne n'est pas au domaine en ce moment, il y passe régulièrement. Je le remercie en rougissant. Rukh me regarde bizarrement à travers ses yeux mi-clos.

Pendant ce temps Lylie presse Rukh de questions, d'où vient-elle ? Pourquoi n'est-elle pas partie avec son clan ? - Auroria n'est pas une terre pour les firrans -. je trouve Lylie très enjouée et lui en fait la remarque : -est-ce à cause d'Irwinne ou y a-t-il autre chose ? -, elle hésite et - ne veut pas en parler devant tout le monde - je n'insiste pas, cela ne serait pas poli.

Nous nous tournons vers la jeune inconnue qui nous écoutait, une louve l'a rejointe : magnifique animal  au pelage très clair et au regard intelligent, dès qu'elle voit l'animal Lylie se lève et n'a plus d'yeux ni d'oreilles que pour le quadrupède, d'un signe de tête l'inconnue permet à sa louve de se laisser approcher.
Rukh est figée sur le canapé et fixe la louve, elle change de canapé pour s'éloigner de l'animal, puis se lève et en s'excusant nous quitte précipitamment.
L'haranie aux jolis yeux légèrement bridés se lève et se présente :
- Hajimémath'té, je m'appelle Sakura Katsuyo. Je viens de Vilanelle.
Cyrrus s'inquiète de son air perturbé, je rajoute qu'elle semble sur ses gardes, Sakura nous demande si nous avons été à Chante Luth récemment, et nous apprend qu'on a failli la tuer : un homme l'a attaquée dans une ruelle - Il vous a violentée ? - demande Lylie.
Sakura continue son récit, elle voulait fuir - mais cela aurait été un déshonneur pour Bishamon-ten, le Kami du clan de mon futur époux, les paroles de messir me l'ont rappelé, fuir n'est pas une solution - il l'a poignardé, elle s'est défendue et elle croit qu'elle l'a tué. Au fur et à mesure qu'elle parle, je sens monter en moi une sorte de frémissement (l'arc de Tayhang fait vibrer la corde sensible de mon esprit, cette jeune femme court un très grave danger).

Cyrrus s'enquiert de sa blessure, elle nous rassure, elle s'est fait soigner par une amie - Elineda - affirme Lylie, Sakura est surprise mais Lylie lui dit qu'elle loge chez elle, chez sa petite soeur.

Des grognements se font entendre au loi, Sakura est sur le qui-vive, mais ce ne sont que les ours qui m'appellent, j'ai déjà trop tardé, la nuit est tombée, je les rejoins, laissant Cyrrus et les deux harranies ensemble.


Le lendemain alors que je me promène dans Austéra, je tombe nez à nez avec Cyrrus, il m'invite à visiter sa jonque, j'en suis toute heureuse et le suis jusqu'au quai. Elle est là, solide bateau aux voiles bleues et blanches, elle a fière allure avec ses canons, nous sautons à bord, je sautille partout dans la cale, sur le pont, monte au mat : la vue est grandiose, lorsque je redescends, Cyrrus m'invite à la gouverner, je n'ose accepter, j'ai peur de l'abîmer... mais le plaisir prend le dessus et je manoeuvre le gouvernail. Je sors la jonque du port, manoeuvre un peu puis je rentre dans la rade et m'approche doucement du quai... ouf tout s'est bien passé, la jonque est intacte et je suis ravie.

- Comment s'est passée la soirée après mon départ ? - Ils ont beaucoup discuté de ce qu'est la "force" puis ils ont conduit Sakura à l'auberge afin qu'elle y soit en sécurité.
Ils lui ont imposé leur aide, elle n'avait pas le choix, même si la jeune femme n'avait rien sollicité. Tout cela sera d'ailleurs raconté à Dame, connaissant son grand coeur, je savais Sakura entre de bonnes mains.

Puis Cyrrus a donné un ourson à Lylie.

Rassurée sur le sort de la jeune harranie qui, hier encore n'était qu'une inconnue pour nous, je suis repartie faire mes emplettes dans Austéra.

Après avoir soigné les ours, je me repose sur le banc du dispensaire en les surveillant quand un harrani aux longs cheveux gris presque blancs, ramenés en arrière dans une queue de cheval et au visage peint de zébrures colorées, s'approche. Je me lève, il vient vers moi et demande si je suis du Domaine,
- Oui heu non, je suis Rheagrumf, je soigne les ours de Cyrrus.
Il me tend la main, et se présente :
- Je suis Mikhail dit Mikh le mécanicien.
Je suis ravie de rencontrer l'homme avec qui Lylie est fière de travailler sur l'automate Irwiine, il me sourit et dit qu'elle lui a rendu un fier service avec ses pierres et que c'est plutôt à lui d'être honoré.
Je regarde de tous côtés en cherchant Irwiine, mais il n'y a personne d'autre que nous ; l'automate est chez elle.
Je suis très curieuse de son activité et il m'apprend qu'il est spécialisé dans la création d'Anima, il voit à ma mine stupéfaite que je n'y connais rien et m'explique qu'il les crée, enfin les améliore à partir de ... rien.

Il existe 3 sortes d'Animas, l'Anima d'énergie qui donne le carburant et est donc la base sur le quel se construit l'Anima ; l'Anima d'âme et l'Anima corrompu, celui-ci devient ainsi par manque d'entretien, le meilleur exemple sont les Animas de la décharge à Tigrechine.
L'Anima est créé à partir d'un âme véritable et tous ont des émotions sauf celui d'énergie.
Irwiine est une Anima corrompue. Avant de continuer son explication, il me demande si je comprends, j'opine du chef et m'informe :
- Si vous la soignez, elle ne sera plus corrompue ?
L'automate restera toujours corrompue car le nécromancien qui l'a assassinée, a enfermé ses fragments d'âme dans un corps mécanique que lui ne peut qu'améliorer. Je serre les griffes en pensant à cet homme affreux qui assassine pour se procurer des serviteurs. Je me souviens qu'Elineda nous a dit qu'Irwiine avait tué son créateur et Mikh me dit que l'automate est libre maintenant mais son corps était à l'abandon, il a profité du fait qu'elle était désactivée pour tout refaire, avec un métal plus léger et plus résistant et qu'elle s'en sortirait, elle pourra oublier, vivre normalement enfin si c'est possible pour une automate et quand il aura fini, les gens ne se rendront pas compte qu'elle n'est pas faite de chair.


Il espère lui rendre la vue, elle voit avec  les sons. Il sait pourquoi elle est aveugle mais ne sait pas comment faire car l'Anima corrompu est instable et fait des interférences.
Je l'appelle le docteur des Animas comme Elineda est le docteur des harranis et des firrans. Il rit :
- Je peux créer, Eli ne fait que soigner. Je suis un élémentaliste, il faut apprendre à manier les flux terrestres et le feu, ce que j'utilise.Lylie était là avec ses pierres pour améliorer le système afin qu'il y ait moins de perte.

- Et le vent ?
- Oui pour ventiler le système, pourquoi ?
- Chez les firrans, le vent est primordial, il apporte tout et peut tout emporter.
- J'avais oublié, je suis désolé.
- Vous n'avez pas à être désolé, vous n'êtes pas firran et vous avez un esprit plus ouvert que les firrans.
- J'ai rencontré des firrans à l'esprit très ouvert.
- Ah si mon père pouvait rencontrer ces firrans. Je soupire.
Je dis que les relations avec mon père étaient difficiles et m'ont amené à quitter mon clan pour rencontrer des gens, même si certains ne valaient pas la peine qu'on les connaissent, dt Mikh. Je ris et lui dit que je suis une éternelle optimiste et que je ne vois que le bon côté des choses même avec ces gens là.

Mais je m'excuse de le retenir alors qu'il doit avoir des trucs à faire, mais il attend du matos, je lui propose mon aide comme je voyage beaucoup, il est intéressé par des pièces de fabrication nuiennes, rares dans nos contrées faites dans un métal sombre presque noir, même si elles sont cassés.

Nous nous quittons en nous inclinant l'un vers l'autre.

Aujourd'hui, je veux essayer mon clipper, j'invite Rukh à se joindre à moi car elle aime l'océan. Elle est enchantée et nous partons vers Dahuta. Je lui laisse le gouvernail car elle est plus habile que moi pour la navigation.

Lorsque nous apercevons des oiseaux, nous nous arrêtons pour pécher, mais à part une bénite rayée, une pieuvre et un poisson globe, nos prises ne sont composées que de crevettes, sardine et autres poissons communs. Nous reprenons notre route et sommes presque arrivées à destination lorsque je remarque une voile qui nous suit et se rapproche lentement. Nous nous regardons et décidons de plonger sous l'eau après nous être équipées d'un casque et de palmes, non sans avoir mis le bateau à l'abri.

Nos casques sont munis de lampes, ce qui est bien utiles là où la lumière du jour s'atténue à mesure que nous nous enfonçons sous l'eau. Des objets brillants attirent notre attention, il s'agit de fleurs remplis d'air aux couleurs chatoyantes. Nous voguons de fleurs en fleurs, en ramassant au passage des perles, les jarres et les amphores jonchent le fond de l'océan mais sont souvent vides. Le spectacle est magnifique : des fleurs ou des animaux aux couleurs vives, en forme de tuyaux ondulent au gré du courant.
Quelques esprits ancestraux hantent les lieux mais nous les évitons quand nous le pouvons, sinon le combat sous l'eau est toujours à notre avantage.

D'étranges bâtiments en ruines de forme pyramidale, ponctuent ça et là le fond de l'océan. Nous en visitons deux ou trois, le premier ne nous inspire guère confiance et nous évitons de nous approcher trop près de son centre qui rougeoie. La deuxième abrite une nymphe qui nous demande de détruire quelques esprits ancestraux pour rendre à ces eaux leur calme ; nous nous acquittons de cette tâche avec plaisir, sans oublier de nous réapprovisionner en air régulièrement.


La troisième est gardée par des disciples de Dahuta et nous ne l'approchons pas. Nous flânons parmi les coraux et les fleurs maritimes dont les couleurs ravissent nos yeux. Rukh me confie qu'elle aimerait vivre ici tellement c'est beau. Notre regard est attiré par un coffre, je m'approche alors que ma compagne méfiante, me surveille de loin. Je tente de l'ouvrir mais pas moyen, je l'arrime sur mon dos et nous décidons de remonter à la surface, mais ma nage avec un tel poids est maladroite.

Je me repose près d'une fleur à air, puis précédée par mon amie, nous remontons à la surface que nous atteignons après un dernier effort, ma réserve d'air était presque épuisée.

Nous reprenons le bateau et rejoignons le port le plus proche, celui de Caernord dans la région Yinistère. Le coffre est lourd et les sangles qui l'arriment sur mon dos me scient les épaules. Le voyage du retour s'effectue sans encombres, quelques puces de mer essayent de nous poursuivre mais Rukh les distance sans mal.

Arrivées à bon port, je m'adresse à l'archéologue mais celui-ci n'est pas intéressé par notre découverte, finalement c'est le courrier des reliques qui me rachète le coffre et ce qu'il peut contenir pour 5 pièces d'or que nous nous partageons.

Nous nous rendons à l'auberge la plus proche pour étancher notre soif et nous reposer après cette passionnante aventure.

J'arrive au Domaine sur ma dernière monture, un cheval au corps transparent. Cyrrus m'accueille, devant la porte du manoir, une harranie nous regarde puis vient vers nous. J'ai devant moi DameLaurelin la propriétaire du Domaine, je m'incline et elle me salue.
J'apprends que Cyrrus est fiancé, Il a fait sa demande à Plum mais n'a pas offert de présent selon une coutume harranie ; Il semble mal à l'aise.
- Chez les firrans, on n'offre pas de présent lors de la demande mais on échange des présents lors du mariage. dis-je.
Plum a été élevé selon les traditions harranies, Cyrrus le sait mais sa demande a été fortuite et non préméditée.
- Je vous conseille de faire mieux pour le mariage. D'ailleurs... j'espère que vous envisagez de faire le mariage ici. " lui dit Dame.
- Bien sûr que j'ai prévu de le faire ici. Et je compte refaire ma demande en mieux de toute manière.
- Choisissez un endroit moelleux.. pour le malaise. " Dame rit.
Je trouve les coutumes harraniennes bien singulières mais ne dit mot.
Cyrrus a parlé avec Céléas et tout le monde a bien été au courant, mais Dame l'a appris de la bouche de Plum elle-même.

Dame se tourne vers moi et me demande la raison de ma venue.
- Je suis venue soigner les ours et présenter Rêve ma nouvelle monture. Notre rencontre a été des plus bizarre. Je dormais dans ma chaumière en rêvant que je caracolais sur un cheval diaphane, quand une bourrasque, un typhon a secoué les murs et ouvert porte et fenêtres. Je me suis levée pour fermer porte et fenêtres, et face à moi se trouvait un cheval semblable à celui de mon rêve ; et depuis nous ne nous sommes pas quittés.
- Le cheval vous a choisie, c'est une monture bien particulière. " a ces mots dit par Dame, le cheval incline sa tête vers elle.

A ce moment, Elineda arrive accompagnée d'un harrani somptueusement vêtu. Dame salue le Prince d'un signe de tête, celui-ci nous regarde à peine, Cyrrus et moi, juste un vague signe de tête. Je m'incline tandis que Cyrrus le salue.
-J'ai entendu parler de vous et de votre Domaine. "dit-il à Dame après l'avoir salué.
- J'ai aussi entendu parler de vous et de votre goût pour les femmes sans rang.
- L'amour ne se commande pas.
Le Prince Baode (l'ydille entre le Prince et Elineda est sur toutes les lèvres à Vilanelle et c'est ainsi que j'ai appris le nom du Prince) est venu au manoir pour rencontrer l'Amiral Cyrrus et en profite pour rendre visite à Dame. Celle-ci précise que l'Amiral est présent en regardant le firran et en l'invitant à se présenter - quand on est poli -.
- Je ne sais pas si je dois me méfier ou pas, ai-je fait une connerie sans le savoir
Dame lui lance un regard assassin, puis annonce à ses hôtes de marque que Cyrrus va bientôt se marier avec Plum. Elineda est ravie et le Prince content. Baode a vu son bateau à Chante-Luth :
- Vous réarmez le Fengziyu ?
Dame lui apprend que c'est elle qui finance les travaux et Cyrrus ajoute que le bateau avait pris un sacré coup avec les années. Le Prince demande à Cyrrus s'il veut reprendre du service.
Dame lui rétorque qu'il travaille déjà pour elle. Cyrrus précise que la flotte royale ne veut plus le revoir sur l'eau. Baode a besoin d'une flotte indépendante qui patrouillerait le long des côtes de Vilanelle.
- Il travaille pour moi et il est mahra, il n'a pas beaucoup de temps pour ça. " précise Dame.

Cyrrus acquiesce : Et j'ai beaucoup à faire ici.
La suite de la discussion se fait surtout entre Dame et le Prince : Baode voudrait que Cyrrus forme des marins, Dame ne veut pas se déposséder de son bien. Cyrrus marmonne qu'il n'est pas un objet et je sens mes poils se hérisser de colère en entendant ces harranis parler de Cyrrus comme s'il n'était pas là. Le Prince loue le meilleur marin qui soit, mais la flotte d'Austéra l'a remercié déclare Dame. Une joute verbale s'instaure entre entre les deux harranis. Baode veut instaurer une flotte indépendante et a pensé à Cyrrus pour en être l'amiral ou au moins pour choisir et former de très bons marins, mais Dame défend son bien et ne veut pas lâcher le firran, que cela éloignerait de sa future et de ses devoirs en tant que mahra.
Cyrrus croise les bras d'un air blasé et je sens la colère monter d'un cran en moi, Rêve s'agite dans mon dos.
Dame dit au Prince qu'il devrait sortir un peu plus du palais et saurait qu'il a ainsi plus d'impact sur les autres régions qu'il ne veut le faire croire. Baode parle de sa jeunesse qui n'a pas été très heureuse et de ses problèmes de santé qu'Elineda a su guérir.
- Cyrrus est mien et je ne le prête pas. " lui rétorque Dame.

Le Prince propose de donner à Cyrrus tout ce qu'il souhaite, mais celui-clui lui répond qu'il a déjà tout ce qu'il souhaite. Baode propose de meilleurs canons et une maintenance à vie, mais Cyrrus possède déjà cela. Le prince lui demande ses conditions et Cyrrus lui répond qu'il ne peut pas accepter et qu'en tant que Mahra il a des problèmes à régler avec les autres clans. Dame sourit satisfaite. Le prince insiste et propose de faire venir au Domaine les marins afin qu'ils soient sélectionnés et formés. Dame ne veut pas de cette invasion qui dégraderait son Domaine.

A ce moment, je ne peux pas me retenir et gronde :
- Pourquoi insister, puisqu'on vous dit que c'est NON.
Le regard que me jette Dame est incendiaire. Cyrrus me murmure "Ca ira !"
- Si vous trouvez ce que souhaite le vent, peut-être que je vous aiderai mais je n'en ai pas la possibilité, je ne peux pas aiguiiller vers d'autres personnes, j'aie perdu le contact avec mes hommes. " lui répond Cyrrus.
Le Prince ne relève pas mes propos, comme s'il ne les avait pas entendu, et dit à l'Amiral :
- Alors c'est entendu, je trouverai un autre moyen pour former une flotte.
Dame lui répond en souriant :
- Je n'en doute pas un seul instant.
Baode demande alors l'hospitalité pour se reposer de son long voyage pour lui, Elineda et son garde du corps. Dame l'avait prévu et lui a réservé sa meilleure suite, où Keene (le barman - majordome) les conduit.
Le Prince et Eli s'en vont, Dame et Cyrrus les salue, mais je ne m'incline pas, la colère me tient toujours et je flatte l'encolure de mon cheval pour le calmer ainsi que moi-même.

Baode est à peine entré dans le manoir que Dame se tourne vers moi et d'une voix glaciale s'emporte contre moi, qu'elle ne tolère pas un tel comportement dans son Domaine. Je lui tiens tête et déclare que je n'aime pas les gens de la noblesse et qu'elle a toute mon admiration pour la diplomatie dont elle a fait preuve et que le vent est dans son coeur si elle veut bien l'écouter. Cyrrus temporise et dit que la prochaine fois cela ira mieux.
- Si elle souhaite conserver son poste, il vaudrait mieux en effet. " déclare Dame.
- Je ne veux pas de quelqu'un d'autre sur ce poste. " assure Cyyrus.
- Alors formez la !
Je regarde Dame et sans baisser les yeux, lui dit :
- Je... ne le referai plus.
L'Amiral lui demande de ne pas s'énerver, elle le rassure, elle n'est pas énervée, elle semble vouloir rajouter quelque chose mais se mord la lèvre inférieure puis ajoute qu'elle est riche, n'a pas peur du regard des autres ; ses enfants sont grands, elle n'est pas mariée, a le Domaine... puis elle sourit :
- Ah si, la piscine va être agréable.
Cyrrus est surpris, Dame parle d'une piscine remplie d'eau de mer, elle l'appelle sa petite folie.

Je prends congé, je saute sur le dos de Rêve et sur un dernier signe de main vers l'harrani et le firran, je pars, ma colère a fait place à un grand calme.


Je passe par ... où je taille quelques pierres, j'entends les voix d'un couple occupant la tente voisine. lorsque la taille de mes pierres sont terminées, ils sont sur le seuil de la tente. Ils sont intrigués par Rêve. j'enfourche ma monture et fais quelques pas, mais le cheval boîte.
Je descends, l'examine, ne voir rien de bizarre mais je cherche des yeux le palefrenier, ne le voyant pas, je demande au couple de me l'indiquer, ce qu'ils font bien courtoisement.
Finalement Rêve n'avait qu'une pierre coincée dans un de ses abots. Je retourne à la tente pour remercier le couple, nous nous présentons mutuellement : elle c'est Zhaara et lui Melenor. Ils me demandent d'où vient mon cheval fantôme, nous entamons une conversation et nous discutons de clans, de firrans sans clan, comme eux, comme moi.
Ils m'invitent à les rejoindre dans le clan du Solstice, ce que j'accepte bien volontiers, me sentant seule même si c'est moi qui me suis enfuie du clan, refusant un mariage forcée.

Je promets de leur rendre visite à Vilanelle, leur tente se situe juste en dessous de la maison d'Elineda.

Le lendemain en passant à Grisebrume, village des Plaines de Falcorth, je rencontre Edwinn armé de pied en cap. Je descends de Rêve et le salue, lui donne une serviette ou j'ai placé précautionneusement le matin même des muffins au chocolat et banane. Il aime beaucoup de choses et ne mange pas souvent ce genre de gâteaux car sa mère est plutôt spécialiste des cookies. J'appréhende de savoir s'il les aimera, mais son sourire ravi me rassure bientôt. Il aime beaucoup le mélange ainsi que celui du chocolat et de la menthe, et ils sont encore meilleurs quand on les partage avec quelqu'un qu'on apprécie, me dit-il en m'en offrant un. Je rougis de plaisir.



Il me dit qu'il s'est réconcilié avec Plum sa soeur, dès mon départ. J'en suis ravie.

Il a appris par Cyrrus que je m'étais inquiété pour lui lors des échauffourées contre les Ombres adverses, mais il n'a subi qu'une morsure, une harranie a été plus sérieusement blessée et ils ont déploré deux morts : des guerriers courageux du clan dévorés par les Ombres. Je frissonne en pensant à cette mort horrible. Mais leurs âmes ont été sauvées et auront ainsi une vie meilleure. Je me méprends sur ce qu'il vient de me dire et croit que les âmes ont été confiées à Mikh le mécanicien ; celui-ci n'est pas un nécroman, la nécromancie est interdite et les nécromanciens chassés par le clan, Il a aidé à tuer l'un d'eux. Mikh crée ses Animas à partir de la magie tellurique. Dans mon clan aussi les nécromanciens sont chassés car ils sont néfastes.

Rêve me pousse dans le dos, je le présente à Edwinn en lui racontant la rencontre bizarre entre Rêve et moi :
- Un cheval venu d'ailleurs..." lui dis-je.
Il le regarde et pense qu'il s'agit d'un esprit gardien, je me tourne vers le cheval et lui demande s'il est un esprit gardien, Rêve hennit et semble sourire.
- Il semble acquiescer. " déclare Edwinn.
- Nous nous entendons bien lui et moi, je me sens avec sécurité lorsque je suis avec lui, comme quand je suis avec vous. " sur ces derniers mots, je rougis.
- Je ne peux pas vous en dire plus sur ce sujet " s'arrête de parler et me regarde " Je suis ravi que vous vous sentiez en sécurité avec moi Rheagrumf.
Je rougis et tousse puis lui demande s'il a déjà été au Domaine aujourd'hui.
- Pas encore... Pourquoi ?
- J'ai fâché Dame hier soir par mon comportement irrespectueux envers un hôte qu'elle recevait. Le Prince Baode fiancé d'Elineda, mais il semblait tellement arrogant... mais je n'ai aucune excuse.
- Ah un prince, ils sont souvent arrogants, c'est dans leur gènes, je crois. " dit-il en riant, je ris avec lui et enchaîne :
- mais ce n'est pas parce que l'on nait prince que tout est permis et de traiter les firrans comme des.... esclaves, des serviteurs.
- Ah ça, c'est dans l'éducation après... Tu connais l'histoire des relations Firrans/Harranis ?
Je hausse le sourcil et rougis de plaisir, car il m'a tutoyé " Oui mais dis-moi ce que tu en connais !
- Dans les temps anciens les Firrans et les Harranis se faisaient la guerre, Les Firrans étaient bien mieux entraînés  et les ont battus. Pendant de longues années, rien ne s'est passé, les Firrans se sont ramollis et les Harranis les ont battu. Je les comprends un peu de prendre les Firrans de haut après ça. Il faut dire que notre race n'a pas été si fière sur ce coup là.
- Oui je le déplore aussi, mais nous ne sommes pas tous des ramollis.
- Certes oui, mais notre race subit une mauvaise passe et est sur le déclin.
- Nous vivons ensemble sur le même continent et si " je suspends ma phrase et réfléchit " un firran fédérait les clans, oui je sais, je rêve, mais, nous pourrions vivre côte à côte avec les harranis sur un pied d'égalité.
- Je ne sais pas.. C'est un peu ce que notre mahra essaie de faire à Falcorth.
- Oui Cyrrus est très capable d'être ce firran.
- Il rencontre régulièrement les mahras de la région et s'entend bien avec eux.

Je me gratte le nez et déclare :
- Je crois que je vais retourner voir mon père pour savoir ce qu'il en pense, il n'a pas que des mauvais côtés.
Edwinn me sourit :
- Pour avoir élevé une firrane comme vous, il ne peut pas avoir que des mauvais côtés.
- Sil te plait, continue à me tutoyer, je préfère. " lui dis-je en rougissant et je rajoute sur un ton décidé " en effet, je vais voir mon père.
Il rit et s'excuse de m'avoir vouvoyé et me fait un grand sourire.
- Mais si je retourne voir mon père, j'ai peur qu'il ne me retienne.
- Pourquoi ferait-il cela ?
- Je me suis sauvée parce qu'il voulait me marier dès les rites terminés.
- En effet, cela risque d'être fâcheux.
Je me frotte les mains et les bras nerveusement :
- Je ne veux pas épouser quelqu'un que je ne connais pas et surtout que je ne choisirai pas moi-même.
- Je peux bien le comprendre. Peut-être devrais-tu ne pas aller le voir dans ce cas, cela t'éviterait les ennuis.
- Oui mais que sont mes ennuis comparés à ceux de tout un peuple.
- Mais s'il ne t'écoute pas et qu'il te garde enfermée, tu ne servirais à rien pour le peuple en question.
- Je sais " je souris tristement " mais le vent me pousse et... peut-être qu'il m'écoutera enfin.
- Je n'aimerai pas te savoir prisonnière.
- Savoir que tu attends mon retour me donnera des ailes et la diplomatie pour le convaincre.
- Je viendrai te chercher si je ne te vois pas revenir.... Tu diras à ton père que les Ombres Terres gardent un oeil sur toi. Il y a des chances pour qu'il comprenne.

- Peux-tu prévenir Cyrrus et Dame de mon absence passagère je l'espère.
- Ce sera fait.
- Merci. " Je lui tends la griffe " que le vent toujours dirige tes pas.
Il la prend.
- De même pour toi.
Au contact de sa griffe, un long frisson me secoue.
- Ne tardes pas " dit-il avec un sourire triste.
- Je reviendrai puisque tu aimes tant mes gâteaux.

- Je crois que je suis accro à tes muffins.
Nous rions ensemble.

Je monte sur Rêve et lui envoie un baiser du bout des lèvres, il me fait un signe et sourit de plus belle en me voyant faire, puis je m'éloigne.

Je fais un bref passage au Domaine pour m'assurer que les ours ne manquent de rien et je rencontre Cyrrus, celui-ci est préoccupé par un souci grave au sujet du clan.
Mais avant qu'il m'en dise plus, il aperçoit un griffon mangeant les fleurs juste devant sa maison ; il se dirige  vers l'animal, je le suis.
Nous entendons Plum chanter  à l'intérieur de la maison : "C'est la danse des canards...", la capitainerie est sens dessus dessous, la jeune firrane est debout sur le comptoir, une bouteille de vin de poire à la main et elle danse...
Cyrrus se tape le front - Manquait plus que ça - Plum, dune voix avinée propose la bouteille au mahra, puis d'un geste vif la ramène tout contre elle - c'est la dernière - de ses propos confus, je comprends que l'ancien mahra - le méchant et pas beau - est parti et qu'elle veut fêter ça. Cyrrus est d'un côté du bar, moi de l'autre car nous avons peur qu'elle ne tombe. Il l'attrape, elle se débat et lui échappe et rejoint le griffon qu'elle appelle - Pupuce -
- C'est toi qui a ramené ce griffon ici ?
- C'est ma pupuce à moi, elle est toute douce.
Cyrrus est déprimé
- Et elle vole !
- C'est normal pour un griffon. " lui répond Cyrrus.
- Je veux voler aussi.
- Tu te souviens du vin de fraise...
- Je l'ai cherché. Dame a verrouillé son placard.
- Je l'ai caché dans ma chambre.

Plum se précipite à l'étage, Cyrrus la suit et veut la coucher pour qu'elle se repose mais elle hurle en criant qu'on la torture. Je demande au firran si je dois monter, il me crie de le rejoindre en fermant toutes les portes et fenêtres car la jeune femme veut se jeter dans le vide pour voler. Nous essayons de la raisonner mais rien n'y fait, je redescends pour lui confectionner un thé aux fruits rouges pendant que Cyrrus la tient toujours fermement malgré ses cris, puis je remonte avec la théière et une tasse.

Je tends la tasse fumante à Plum mais celle-ci refuse de boire et déclare
- vous ne m'aimez pas... maman l'a fait, elle a bu de la liqueur de miel et a sauté de la falaise... je veux m'amuser et sautiller partout...
Je lui tends encore la tasse en disant :
- Bois ce thé et nous irons sautiller ensemble !
Elle prend la tasse et la vide d'un coup, je lui sers une autre tasse, mais elle n'en veut plus. Elle appelle son griffon qui gratte à la porte du balcon. Cyrrus essaie de la calmer :
- Non  ce n'est pas chouette Plum, pas chouette du tout. Mais je te laisserais faire la fête après à une seule condition... que tu te reposes, tu te couches, dors un peu et on fera la fête après et je ferai la fête avec toi, d'accord ?
- Ch'ui pas fatiguée, maman s'amuse...
- ta maman est avec ton père et ne s'amuse pas.
Je commence à danser la danse de mon clan, en proposant à Plum de la lui apprendre, Elle se tourne et me regarde, Cyrrus danse aussi... Plum est triste :
- T'es méchant " dit-elle à Cyrrus " ralé toute le journée. Vous avez tout gâché, je ne saute plus de la falaise, n'en ai plus envie, veut partir..
Cyrrus lui demande de rester avec lui car il a peur qu'il lui arrive quelque chose.
- Pupuce peut rester sur le balcon ?
Puis elle panique à l'idée qu'elle ne peut pas partir, qu'elle est emprisonnée, elle pleure et court se cacher derrière une énorme peluche, nous entendons ses pleurs. Cyrrus s'assied par terre à côté de la peluche, pendant que je chante des berceuses.

Je demande tristement à Plum de me faire un câlin mais seuls des ronronnements me répondent, elle dort. Cyrrus me remercie pour mon aide et je m'en vais sur la pointe des pieds, ouvre et referme la porte d'entrée derrière moi.